Feu d’artifice bleu-blanc-rouge pour des triathlètes français qui sont aussi des coureurs en rose et noir.
Ce matin, ils n’étaient pas en noir et rose mais ils ont fait l’honneur du Racing Multi-Athlon. Les triathlètes français Léonie Périault et Léo Bergère ont participé ce mercredi 31 juillet à l’épreuve tant attendue du triathlon olympique. Nos deux crossmen du RMA, qui avaient brillamment défendu les couleurs du club parisien lors des derniers championnats de France de cross organisés au Garric (Tarn), ont aujourd’hui nagé 1,5 km dans la Seine, pédalé 40 km devant l’Assemblée nationale et le Musée d’Orsay, couru 10 km sur les Champs Elysées.
Les très difficiles conditions de courant (avec un débit trois fois supérieur à l’habitude), la natation a été très compliquée et ont empêché Léonie de sortir aux avant-postes. Partant dans un second groupe à vélo, ce sont ensuite les conditions piégeuses liées à l’humidité de l’asphalte et des pavés parisiens qui ont causé une chute de Léonie dans le deuxième tour de la partie cycliste. Ensuite, elle s’est bien battue pour réaliser un beau parcours de course à pied, signant un des meilleurs temps du peloton sur cette dernière partie pour finir à la 27e place.
Les hommes, plus tard dans la matinée, se sont élancés dans des conditions beaucoup plus chaudes et sèches, simplifiant le parcours à vélo. Léo Bergère, un peu en retrait dans la partie natation, s’est ensuite très rapidement retrouvé dans le groupe des favoris à vélo. Dans ce peloton de 32 triathlètes, les Français ont fait une belle course d’équipe avant de calmer le jeu dans les deux dernières boucles pour se préserver pour la course à pied.
Bien en a pris à Léo qui, parti prudemment, s’est retrouvé en 5-6e position au bout d’un kilomètre. Bien calé dans la foulée de son compatriote Pierre Le Corre, Léo s’envolait dans la dernière boucle pour progressivement lâcher l’autre Français, distancer les Portugais et revenir à quelques encablures des deux monstres de la discipline, Alex Yee et Hayden Wilde. Dans le dernier kilomètre, on croyait même à une médaille d’argent mais l’effort, peut-être trop tardif, lui permettait d’accéder à la « boîte ». Première médaille masculine de l’histoire du triathlon français !
Bravo à nos deux crossmen !